Article sur la garde gratuite d'animaux dans le Journal des Sables Retour à la page presse

Ci-dessous, l’intégralité de l’article paru dans Le Journal des Sables du 18 juillet 2019 :

mon-bibou.fr : un réseau social pour trouver un hébergement gratuit à son animal

Nouveau réseau social, mon-bibou.fr est destiné à mettre en relation les propriétaires d’animaux de compagnie et des per­sonnes prêts à les garder pendant quelques heures ou quelques jours. Ses créateurs, qui se sont ins­pirés de leur propre vécu avec leur chien Joseph, habitent Talmont-Saint-Hilaire.

Mon-bibou.fr est né il y a quelques semaines à Talmont- Saint-Hilaire. Ce réseau social national a été officiellement lancé le 1er juin et a vocation à favoriser l’hébergement gratuit entre voisins de tous les animaux de compagnie (chien, chat, rongeurs, NAC…). Si plu­sieurs associés font vivre cette nouvelle société, la genèse du projet revient à David Le Brun et sa compagne. Installés depuis quelque temps à TaImont-Saint-Hilaire, ils ont adopté un chiot prénommé Joseph en octobre 2017. « Nous le laissions seul à la maison toute la journée pendant que nous partons travailler, raconte David. Un jour, notre adorable voisine qui est à la retraire nous a proposé de prendre soin de Joseph pendant que nous n’étions pas là. » Une pro­position que le couple a vue comme une aubaine. Depuis, un véritable lien d’amitié s’est noué entre Joseph, ses maîtres et sa voisine.

Un vecteur de lien social

Une expérience « gagnant-gagnant-gagnant » que le couple a voulu faire profiter au plus grand nombre en créant un réseau social dont le nom cou­lait de source : Bibou. « C’est le surnom de Joseph, c’est court, doux et facile à retenir ! » À travers ce site, les créateurs de Bibou ont voulu aller plus loin d’un simple rendu de services. « Nous croyons en des valeurs comme le lien social. Un ani­mal est un très bon vecteur de lien social. Je donne sou­vent l’exemple de la personne âgée. Elle a du temps et de l’affection à donner à un animal mais ne s’estime plus en capacité d’un avoir un à elle. Mais elle peut tout à fait en garder ponctuellement. Cela est aussi vrai pour les personnes en situation de handicap. » Autre aspect qui tient à cœur aux responsables de Bibou : œuvrer dans la lutte contre les abandons estivaux.
Au sein du réseau Bibou, tous les animaux de compagnie au sens large (chiens, chats, NAC, poules, chèvres, chevaux, etc.) sont concernés. Il n’y a pas non plus de notion de temps, la « garde » peut s’effectuer sur deux heures ou une semaine, c’est à chacun de voir et de se mettre d’accord. David Le Brun précise ; « Il ne s’agit pas d’un service d’échange. Ce n’est pas parce que vous aurez confié votre animal en garde à une personne que vous devez vous sentir redevable et lui rendre la pareille » Il donne l’exemple d’utilisateurs de l’application à Nantes. « Cette famille s’est inscrite car leur ado de 13 ans leur réclamait un chien. La garde ponctuelle d’animaux va leur servir de test pour savoir si leur fille est vraiment apte à avoir son propre chien. »

100 % gratuit grâce aux dons

Si des sites tel que mon-bibou. fr existent déjà, ce dernier est le seul qui soit gratuit. Tout est question ici de solidarité. « Nous ne fonctionnons qu’avec les recettes publicitaires et, surtout, les dons des utilisateurs du réseau. S’ils sont contents, nous espérons qu’ils feront un don pour que la plateforme perdure et qu’ils puissent de nouveau y faire appel lorsqu’ils en auront besoin. » Un nouveau modèle d’écono­mie solidaire qu’il faudra faire rentrer dans les habitudes des gens, « D’où notre besoin d’un large réseau. C’est simple : plus vous serez nombreux, vous accueillants, plus ils (les animaux) seront heureux ! »
Et les premiers chiffres sont encourageants, 1 000 personnes sont déjà inscrites en France (plus quelques-unes en Belgique et en Suisse). « Nous comptons un tiers d’accueillants pour deux tiers de propriétaires. C’est un super-ratio. » En Vendée, elles sont 65 au total dont 20 accueillants. « Pour le Pays des Achards et la Côte, il y a 20 personnes inscrites », précisent les créateurs de Bibou qui croient dur comme fer à leur concept, Joseph le premier !

Marion Travers, pour le Journal des Sables.

Voir l’article sur le site Internet actus.fr