Nos animaux de compagnie occupent une place essentielle dans notre quotidien et on souhaite leur bonheur. On entend beaucoup parler du bien-être animal mais qui en connait vraiment la définition ? "Être bien" a une signification sensiblement différente selon que l'on soit un chat ou un lapin mais, pour tous les animaux domestiqués (définition) par l'homme, leur bien-être repose sur 5 socles immuables : 4 physiques et 1 psychologique. Un référent responsable se doit de les fournir à son animal (qui, je le rappelle, est entièrement dépendant de lui pour sa survie mais aussi pour son bonheur) 🐶🐱🐇
Mais comment rendre son animal heureux et épanoui jour après jour ? Entre alimentation adaptée, stimulation mentale, promenades régulières et affection, plusieurs éléments sont indispensables pour préserver leur santé et leur équilibre émotionnel.
Dans cet article, découvrez les 5 secrets du bien-être des animaux de compagnie : des conseils pratiques et naturels pour améliorer la qualité de vie de votre chien, lapin ou chat, renforcer votre lien affectif et prévenir les petits maux du quotidien.
Un animal ne doit pas souffrir de faim, de soif ou de malnutrition pour être heureux
C’est généralement le besoin qui va “de soi” mais il est important de rappeler que tout animal domestique a été rendu inapte par l’homme à se nourrir correctement seul. Il dépend entièrement de lui pour vivre en bonne santé.
Par conséquent, un animal doit toujours avoir :
- De l’eau propre et fraiche à disposition H24
- Une alimentation suffisante pour ses besoins énergétiques quotidiens. Ni trop, ni trop peu. Un animal doit avoir une silhouette équilibrée (voir illustration)
- Une alimentation équilibrée et de bonne qualité. Ainsi, les croquettes premier prix sont à proscrire pour le bien-être nutritionnel de son animal (risque de carences et surtout de maladies induites (allergies)).
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Vous noterez que maltraitance nutritionnelle ne signifie pas toujours maigreur : l'obesité, les carences, les troubles digestifs ou cutanés liés à une alimentation de mauvaise qualité en sont aussi des témoins.
Un animal ne doit pas souffrir de maladie ou de blessures pour vivre heureux
Antoine de Saint-Éxupéry disait “Nous sommes responsables de ce que nous avons apprivoisé” et, concernant la santé de notre animal, il est assez aisé d’y veiller grâce aux progrès de la médecine vétérinaire préventive et curative.
Un animal doit ainsi toujours :
- Être stérilisé si cela est recommandé (chien femelle, chat mâle et femelle) ;
- Être vacciné contre toutes les maladies présentes dans son environnement (ce qui peut varier d’une région à l’autre) ;
- Être amené chez le vétérinaire dès qu’il est blessé ou malade (vomissement, abattement etc)
Un animal ne doit JAMAIS ressentir une douleur physique sans prise charge vétérinaire !
Les signes évocateurs d’une douleur doivent être connus de tous les propriétaires d’animaux (signes pouvant varier selon l’espèce). Chaque référent doit agir avec son animal comme avec son enfant.
Les signes évocateurs de douleurs chez le chien :
- Boiterie ou raideur ;
- Réticence à marcher, sauter ou monter les escaliers ;
- Diminution de l'activité ou fatigue facile ;
- Agitation ou difficulté à trouver une position confortable ;
- Gémissements, pleurnicheries ou jappements ;
- Changements d'appétit ;
- Augmentation de l'agressivité ou de l'irritabilité ;
- Léchage, mastication ou morsure d'une zone spécifique de son corps.
Les signes évocateurs de douleurs chez le chat :
- Se cache ou évite le contact ;
- Perte d'appétit ;
- Se toilette moins ou se toilette excessivement à un endroit douloureux ;
- Réticence à sauter ou à grimper ;
- Changements dans ses habitudes liées à la litière ;
- Réduction de son activité ou augmentation de son sommeil ;
- Grogne, siffle ou donne des coups de patte lorsqu'on le touche ;
- Changements au niveau du visage (oreilles rabattues, expression tendue).
Les signes évocateurs de douleurs chez le lapin :
- Il se déplace moins ;
- il devient plus nerveux et change constamment de position = inconfort. S'il reste en boule, le dos rond = douleur ;
- Il se cache ;
- Il mange moins et les selles deviennent plus petites et plus sèches (normalement, il lapin mange et défèque tout au long de la journée) ;
- Il respire plus vite
- sa face se modifie (moustaches en arrière, oreilles basses et/ou en arrière...)
un lapin prostré qui se tient le dos voussé = douleur
Un animal heureux ne connait pas le stress physique et/ou thermique
Un animal doit toujours :
- Être dans un environnement lui permettant de se reposer, de changer de position, de faire sa toilette ;
- Être à l’abri des intempéries et dans un lieu dont la température est adaptée à son espèce (voir sa race),
Quels sont les animaux concernés par une atteinte à cette liberté ? De nombreux chiens de chenils, les chiens de ferme attachés, les chats des rues vivent une vie malheureuse de lutte contre l'inconfort physique.
Situation trop fréquemment observée en campagne : des chiens de chasse dans un chenil rudimentaire, dans leurs excréments, sans stimulation et exposés aux aléas climatiques. CAT : prévenir une association de protection Animale et la mairie de votre commune. Ces conditions sont assiilables à de la maltraitance animale.
Un animal doit nécessairement avoir une liberté d'expression d'un comportement normal à son espèce
C’est peut-être la liberté fondamentales la plus difficile à intégrer pour certains propriétaires : un chien doit pouvoir marcher et renifler le sol TOUS LES JOURS, un chat doit pouvoir se poster en hauteur, les poules doivent pouvoir vivre en groupe etc
Il est important de se renseigner sur les besoins d’une espèce avant d’entamer un projet d’adoption. Et ensuite, il faut aller plus loin en s’intéressant aux besoins d’une race précise. Ex: Un chien aura besoin de marcher, courir et renifler tous les jours. Un labrador aura en plus besoin d’eau pour s’épanouir.
Quels sont les animaux concernés par une atteinte à cette liberté ? Les petits chiens-jouets qui ne touchent jamais le sol, un âne seul dans un pré, un chien sorti uniquement sur le bitume de la ville, au pas de course, sans possibilité de flairer les odeurs...
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Un animal de compagnie ne doit pas subir de stress ou de détresse psychologique
Tout animal domestique est doué de sensibilité et, de ce fait, peut ressentir des émotions négatives qui portent atteintes à son bien-être. Toute atteinte à l’une des 4 libertés fondamentales physiques énoncées précédemment aura un impact sur son état mental.
Un animal ne doit ne jamais ressentir :
- d’ennui à cause d’un environnement pauvre en stimulation (très fréquent chez les chats) ;
- de frustration, souvent déclenchée par la restriction de comportements naturels ;
- d’anxiété, de peur et de détresse causés par : des tensions sociales, des excès de situations imprévisibles, trop de stimulations et enfin la violence physique.
Quels sont les animaux concernés par une atteinte à cette liberté ? Les chiens laissés seuls trop longtemps en journée, les animaux "du divorce", les bibous évoluant dans un climat de violence inter-humaines (il a été prouvé qu'il y a un corélation entre violence intra-familiales et violences faites aux animaux), les chiens attachés ou enfermés, les chats d'intérieur n'ayant aucune stimulation.
Les signaux d'apaisement ou comment votre chien communique en cas de stress
En résumé, le bien-être d’un animal peut se définir par :
- Un environnement adapté à son espèce ;
- Une liberté d’expression ;
- Une absence de stress psychique ou physique ;
- Un bon état de santé et nutritionnel.
En pensant bien faire ou en reproduisant les comportements vus dans notre enfance, on ne se rend pas toujours compte que nous portons atteinte au bien-être de notre animal. Nous sommes alors d'autant plus étonnés quand celui-ci développe des troubles du comportement.
Je vous invite à régulièrement à faire preuve d'empathie en vous mettant à la place de votre animal et de vous poser la question suivante : "est-ce que c'est une situation adaptée pour un chat/chien/lapin/cheval ? :
Circonstance la plus fréquente : l'absence en journée !
Mon conseil. Faites appel à une nounou bénévole du réseau Mon Bibou quand vous partez :
- + de 5 heures pour un chien (risque de frustration, d’ennui et de stress) ;
- + de 24 heures pour un chat.
